Pourquoi privilégier les soft skills lors d’un recrutement?

Partage d’expérience de Stéphanie Florentin, CEO du cabinet de recrutement Edgar People. Hiring out of the box est notre motto et recruter en portant un intérêt particulier aux soft skills est clé! Alors comment les mettre en avant ?
Avec le développement du big Data, de l’intelligence artificielle et des bots, l’ubérisation du recrutement fait de plus en plus de bruit ! Chaque semaine, une start-up promettant de révolutionner le recrutement voit le jour.
Certes, les nouvelles techno facilitent le sourcing de candidats et la recherche d’emplois, réinventent voire réenchantent les processus de recrutement, mais il y a une chose que les nouvelles techno ne peuvent évaluer : les soft skills.
Sachant que 89% des recrutements échouent par manque de motivation ou une personnalité inadaptée (Source leadership IQ), il est primordial d’accorder de l’importance à l’évaluation des soft skills clés pour une prise de poste réussie. Autrement dit, à formations et expériences professionnelles égales, les soft skills font donc de plus en plus la différence lors d’un processus de recrutement.
Les soft skills ? Qu’est-ce que c’est ?
On parle de « soft skills » par opposition aux « hard skills », savoir–faire / compétences techniques acquises par la formation ou l’expérience. Les « soft skills » sont les qualités humaines et relationnelles qui constituent la personnalité de chaque personne. On parle aussi de savoir-être. Par exemple, la capacité à prendre une décision rapidement, à rebondir face à une situation complexe ou à s’adapter à des environnements différents sont des soft skills. Communiquer chaleureusement avec les autres, avoir une force de conviction certaine ou encore la manière de percevoir le monde en sont d'autres. En voici d'autres : l’autonomie, la capacité d’adaptation, l’aisance relationnelle, l’intelligence émotionnelle, la persévérance, l’esprit de compétition, l’ambition, l’optimisme, l’empathie, l’humilité, le travail d’équipe … Finalement, les soft skills contrairement aux hard skills peuvent être innées (intuition, créativité, empathie…) ou s’être développées en fonction du vécu de l’individu, de son environnement, de son éducation, des activités extra scolaires ou extra professionnelles suivies, des voyages faits à l’étranger etc. Ce qu’il y a de passionnant avec les soft skills, c’est qu’elles sont « contagieuses ». Un manager ayant une bonne aisance relationnelle pourra ainsi développer cette qualité au sein de son équipe. Randstad et le Journal du Net ont répertorié les 10 compétences « douces » à posséder d’ici à 2020. D’après eux, ces compétences permettront de se démarquer et de mieux vivre le travail en entreprise. Les soft skills, comme l’empathie, l’écoute ou le sens de la communication par exemple, apparaissent en effet comme une condition sine qua non au succès d’un manager – et par ricochet, à la performance de l’entreprise. Les soft skills sont au service des hard skills. Elles représentent en quelque sorte le « capital humain » de l’entreprise. « Pour que ces compétences « douces » deviennent « dures », chaque entreprise doit d’abord s’interroger sur ses propres aptitudes clés : quels sont les leviers et les freins à la performance et à l’engagement dans son contexte stratégique, quels sont les leviers de la qualité de vie au travail ? » (Jean-Louis Prata, Directeur de l’innovation à l’Institut de Médecine Environnementale).